mardi 16 décembre 2014

Encre Noire (2014)




[New] Parce que rien ne nous oblige à écrire en noir.

Encre de seiche, l'encre se dessèche
A la pêche aux mots trop souvent on repèche
Sur une page blanche des maux troublants
De l'encre noire, noir sur blanc.

Douleurs réelles ou faux semblants
De plumes d'âmes chauffées à blanc
La Rage, le Désespoir, la Viellesse Ennemie
La Misère, la Colère, la Mélancolie
Rimes en l'air ou rimes en -i
Toutes ces rimes crient de mal en pis.

Plus d'encre noire, change de cartouche
Même si l'encre qui touche
Est celle qui fait mouche
Plus d'encre noire, change de cartouche


Tant et tant d'encre de Chine
Qui ravine, qui chemine,
Qui flambe qui fulmine
Sonde le mal jusqu'aux racines.

Ecrire en noir c'est facile
Car la détresse est volubile
Elle saigne ses plaies indociles
Sur des rimes malhabiles
La Souffrance parle avec véhémence
Souffle de toute sa puissance
Tire les larmes de son auditeur
Car elle sait taper au coeur.

Plus d'encre noire, change de cartouche
Même si l'encre qui touche
Est celle qui fait mouche
Plus d'encre noire, change de cartouche

Tant et tant de peines dépeintes
Qu'on aimerait changer de teinte
On écrit souvent en noir, en terne, en mat
En gris urbain ou en rouge écarlate.

En couleurs sombres et lapidaires
Reprenons les cartouches de couleur primaire
Le magenta du bonheur,
Le jaune de notre fortune,
Le cyan du septième ciel,
Mettons de l'harmonie dans les coeurs.
Oublions un peu nos infortunes
Mettons donc un peu de miel
Dans nos écrits, dans nos jets d'encre
Ca changera du toner de nos orages,
Rechargeons nos plumes de nouvelles cartouches d'encre
Pour donner de belles couleurs à notre page.

Plus d'encre noire, change de cartouche
Le noir de nos misères nous touche
Mais le bonheur, lui aussi fait mouche
Plus d'encre noire, change de cartouche


16.12.2014

mardi 18 novembre 2014

Elle sera (2014)

[New] Parce qu'elle est l'avenir qui s'écrit déjà, et inonde nos lendemains de joie...


Aura-t-elle les yeux azur
Et le sourire de sa mère ?
Rien qui ne soit sûr
Cachée dans ce ventre elle n'est qu'un mystère

Sera-t-elle la fille de son père
Ou plutôt celle de sa mère ?
De qui tiendra-t-elle ?
Sera-t-elle la plus belle ?
De qui aura-t-elle l'attitude ?
Beaucoup de questions , beaucoup d'incertitudes...

Qui sera-t-elle ? Comment sera-t-elle ?
Le jour J ? L'heure H ? Le poids, la taille ?
Sera-t-on nous même de taille ?

Bientôt le voile se lèvera
Je la verrai, elle me verra
Mais si toutes ces questions me hantent l'existence
Certaines réponses n'attendront pas la naissance

Elle sera comme elle sera
Son visage, son caractère
Un peu de sa mère, un peu de son père
Elle sera le meilleur de nous deux

Plus même que le fruit de l'Amour
Elle sera notre bonheur de chaque jour
Dans ses sourires comme dans ses pleurs
Dans ces bonheurs comme dans ses malheurs
Elle saura nous toucher droit au coeur

Sera-t-elle difficile ou plus tendre ?
Le temps saura nous l'apprendre
Elle sera surtout ce qu'on fera
Sera-t-elle musicienne ou même poète ?
Peu importe ce que l'on souhaite
Elle sera elle même au delà de nous.
Elle sera une symphonie dont on écrit le prélude
Dans le flou il y a finalement beaucoup de certitudes
Mais nous sommes bien loin de lire l'avenir.

Avant même d'Etre, avant même de naître
Elle est en fait déjà beaucoup
Aussi sûr que son coeur bat déjà
Aussi sûr je le sais qu'elle se sent à l'étroit
Dans cette bulle ronde
Et qu'elle trépigne d'en sortir
Pour découvrir le monde
Elle est une flamme, une bougie
Elle est une nouvelle source d'énergie
Un nouvel élan qui nous anime
Une inspiration, bien au delà des rimes
Notre soif d'agir pour l'avenir.
Elle n'est ni embryon, ni bébé, ni foetus
Elle est bien plus que ça, elle est la Vie.

17.11.14

lundi 27 octobre 2014

Le Stade (2008)

L'arène de tous les rêves...

 

Les premières fois que j'y suis allé
L'esprit intrigué, à traverser les allées
J'avais un poste comme stadier
Ce qui était bien c'est que j'entrais sans payer
J'entendais sans comprendre et je ne pouvais pas regarder
J'avais des bribes comme dans un secret mal gardé
Quelques bruits qui courent ça et là
Les cris, la huée, la bronca...

Puis j'ai fait comme tout le monde, j'ai fini par tourner la tête
Quand ça s'est su ça a été ma fête
Je n'en ai même pas eu honte, ce n'est pas quelque chose que je regrette
Ce soir là je m'étais endormi moins bête
Mieux encore, j'avais des rêves plein la tête.

Je n'étais qu'un enfant qui après la découverte a eu envie de pratique,
Et j'ai trouvé un terrain d'entente avec quelques camarades sympathiques
Il y a eu des passes des transmissions et quelques une-deux,
Complicité, complémentarité, tout l'art de jouer à deux,
J'étais plutôt défenseur, attaquer n'est pas mon trip,
On a voulu me mettre gardien, mais je ne prenais pas les choses en main,
Pas assez d'engagement, incapable de me vider les tripes,
C'est finalement sans surprise que je me suis fait virer de l'équipe.

J'ai toujours eu du mal à contrôler et je tombais dans toutes les feintes
On m'a dit "c'est pas pour toi, je ne vois pas pourquoi tu t'esquintes"
Rupture des égarements croisés, entorse de la jeunesse,
J'ai aussi lâché parce que je vois beaucoup de coeurs qui se blessent.

Mais en moi était toujours présent l'esprit du Sport
Aficionado, supporter, grand amateur, j'en voulais encore
A défaut de briller et de faire les unes,
On m'invite assez souvent dans les tribunes

On apprécie mon sens du jeu, mon sens tactique,
J'ai des talents d'observateur et une sacré logique
Et de l'expérience, à force de trainer dans le public.
Je ferais un bon consultant, quoi qu'un peu trop zelé,
Puis à terme, on finirait par voir que je suis pas si calé.

D'autres plus ambitieux s'attachent mes services
Pour que je sois leur coach, leur mentor ou leur stratège
Pour que je les échauffe les conseille ou les protège
Beaucoup de demandes, et pas forcément de la part de novices,
J'accepte sans rechigner même si je l'avoue c'est parfois un supplice
De voir quelques soeurs s'offrir mes talents sans me renvoyer l'ascenseur.

Une fois je me suis même retrouvé arbitre,
C'était un match à rebondissements et à vingt huit chapitres
Beaucoup de fautes, des simulations et pas mal de hors-jeux,
Corrompu des deux côtés je ne pouvais pas lever le drapeau,
Mais une fois arrivés aux mains, je ne pouvais plus faire de cadeau,
Cartons rouges, on a fini sur l'expulsion d'un couple de rageux.

J'ai pas mal d'entrées dans le Stade de l'Amour,
Gradins, tribunes, loges V.I.P, Présidentielle
A observer un jeu trop souvent superficiel
Des détours, des cours, des courses et des esprits qui montent dans les tours,
A rester sur le bord de la touche et élaborer de vaines tactiques
Histoire de donner au jeu un brin de fantaisie héroïque,
Quelques fois avec le sifflet à faire la Police,
Mais moi je jalouse ceux qui sont sur la pelouse,
Je n'irais pas jusqu'à convoiter la place de n°10
Sur laquelle je n'espère pas avoir ne serait ce qu'une demi ouverture.
Mais pouvoir me mêler à la mêlée, être en première ligne
Chausser les crampons, fouler du bout des doigts
La piste aux étoiles, la piste aux émois.

Car c'est sur le terrain, au milieu de toutes les ébullitions
Que l'on traverse tous les stades de l'émotion
Avoir comme tout le monde ce sourire franc et fier
Quand j'arrive dans la lumière, sortant des vestiaires,
Je ne suis pas Messi, ni Cristiano, ni Ribéry
Mais j'attends, d'avoir dans ce Stade, moi aussi, un moment de féérie.

mercredi 24 septembre 2014

Phobos (2010)

La planète de la Peur




Bienvenue sur Phobos
Planète bleue où la peur est torpeur.
Tu as peur de ton père ou de ton boss
C'est normal ce n'est pas une erreur.

On connait tous ce parfum rance
Depuis le début de l'Enfance
Vous ne me ferez pas croire
Que petit vous n'aviez pas peur du noir.

On a peur de voir car peur de savoir
Peur d'apprendre car peur de comprendre
Peur du flou et des incertitudes
Peur du vide et de la solitude
Peur de parler car peur d'avouer
Peur d'essayer car peur d'échouer
Peur d'avoir honte et peur de pleurer
On a peur de grandir car peur de vieillir.

Dès le départ on nous apprends à trembler
Pas étonnant qu'on cherche à nous accabler
C'est l'armée de nos phobies qui nous assiège
Pour mieux nous faire croire qu'on nous protège.
Tu te méfie d'autrui car tu n'es pas comme lui
Ce qui est différent, étranger nous ennuie et nous nuit
C'est vrai le jour, et encore plus la nuit
Ne vois tu pas ce qui te poursuit ? ...

...Oui, elle est là, cette masse derrière toi
Elle te poursuit, suit chacun de tes pas...


On fuit toutes les mains même celles qui se tendent
Car il n'y a pas un danger qu'on n'appréhende
Oui, la vie est un manège qui n'a rien de tendre...
"Arrêtez, arrêtez, je veux descendre!"

On a peur du bruit et peur du silence
Peur de la nuit et de la violence
Peur de se faire mal et peur de saigner
Peur de perdre et même peur de gagner
Peur d'être seul ou mal accompagné
Peur des amis car peur d'être trahi
Peur de céder car peur de s'unir
On a peur de s'aimer car peur d'en souffrir

Rien de tel qu'une dose d'Adrénaline
La peur c'est notre dose d'héroïne
On se sent mieux exister sur le qui-vive
Joins-toi à la psychose collective !
Il suffit d'un sac de sport
Pour paralyser les transports
Va au match et on te fouille à corps
Quelque chose derrière toi te poursuit encore...

Elle te suit et transpire dans tes pores
Te file discrètement le long des corridors.


On a peur de fumer car peur du cancer
Peur de pêcher car peur de l'enfer
Peur de manger car peur de grossir
Peur de boire car peur des déboires
Peur de voler car peur de tomber
Peur de bouger car peur du danger
Peur du passé et peur de l'avenir
On a peur de vivre car peur de mourir

Tu sais qu'elle te suit et ça t'opresse
Tu te retournes happé par le stress
Elle te file encore cette masse sombre...
Tu as peur... de ta propre ombre!


Tu la sens cette psychose qui t'ankylose
Et qui te glace, te pétrifie jusqu'à l'os
La peur est là ... partout... Bienvenue sur Phobos !


#923 - 12.5.10

dimanche 7 septembre 2014

L'arbre de Vie (2014)

[Nouveau] La vie est un arbre dont l'Amour est la sève



L'amour est une forêt aux sentiers obscurs
Il vous étouffe comme vous rassure
Mais toujours vous enchante, c'est une force de la Nature.
Dans cette forêt se mêlent pèle-mêle chênes et brindilles
Sous le vent du temps certains arbres tombent mais d'autres tout juste vacillent
Trop de couples saignent lorsqu'on gratte leur écorce
D'autres traversent les âges quelles que soient leur force.

L'Amour comme toute rose
A ses pétales et ses épines
Le vrai amour demeure si il est sur de bonnes racines.
C'est une sève qui circule dans tout notre hêtre
Et rien ne nous fresne
Lorsque notre élan nous anime
Parfois même dans nos désaccords intimes
Lorsque le sole est pleureur
On le voit fléchir, un peuplier
Mais qu'importe, du tronc aux branches
On le voit chaque jour grandir
Et notre histoire s'écrit sur ses feuilles blanches.

Ainsi si l'amour est notre Arbre de vie
Cela fait longtemps que ce n'est plus un bonsaï
Il ne s'embrase ni sous les hivers, ni sur des points de détails
Celui qui a dit que l'Amour dure 3 ans
Est soit un bénêt soit un gland
D'aquilons en zéphirs, de fait le notre ne cesse de grandir
Et grandira je l'espère jusqu'aux noces de Chêne
Même sous l'orage de nos passions qui se déchaînent
Il restera debout et restera sur les rails
Même en ces temps où tant d'unions sont des feux de paille.

Et tant il est vrai qu'on reconnait l'arbre à ses fruits
Un fruit pousse déjà,
L'Arbre engendre déjà une nouvelle vie.

#1087  / 3.9.2014

mardi 2 septembre 2014

Cendrillon (2010)

Parce que maintenant on y repense
Chaque fois qu'un volcan islandais crache des cendres...
Petit retour en arrière
Sur une éruption qui a fait de l'esclandre



Cendrillon ne rentrera pas ce soir
Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir
Son carrosse volant s'est transformé en citrouille.
Le ciel de l'Europe à eu la trouille.

Sport: Quidditch, le match en retard
Qui devait opposer Gryffondor et Serpentard
Et être l'objet de toutes les attentions
A été annulé et reporté par la fédération
Avec ce satané volcan qui crache
Dumbledore craint que des balais ne se crashent.

Je vais décevoir les fleurs bleues
Ce soir, pas de Rêve Bleus
Le ciel étoilé avait un parfum de cendres
Aladdin sur son tapis volant a préféré redescendre.

Peter Pan lui non plus ne s'envolera pas
Pour le pays des rêves
Y aller en train ... pourquoi pas ?
Mais je crois que ça ne vas pas être possible avec la grève.

Déception également pour Alice qui n'ira pas au pays des merveilles
Pourtant elle avait bien mis son réveil.
Un volcan s'éteint, un être s'éveille ... Un volcan s'éveille... Roissy s'éteint
La Terre à fait éruption pour troubler notre quotidien
A elle aussi de nous faire préférer le train...

Et de New York à Singapour
Personne qui ait les bras trop courts
A Toulouse ou à Kuala Lumpur
Tout le monde veut son billet retour.
Au terminal en transit avant ton terminus
T'en es convaincu ... la prochaine fois tu prendras le bus !

Mon texte ne vole pas très haut
Mais le moral vole tout aussi bas
Pour tout ceux qui sont en quête d'évasion.
Dame Nature à collé à l'Europe sa punition
De la voix rauque d'un volcan islandais
Elle a parlé et tout paralysé.

Il faut voir le bon côté des choses
Le ciel est bleu, pas un nuage à l'horizon
On profite des tourterelles qui volent dans les roses
Air France à réussi son pari légendaire
"Faire du ciel le plus bel endroit de la Terre".

Permettez d'être caustique, critique et amer
Peut-être est-ce cela d'avoir trop les pieds sur Terre,
Les temps sont durs pour les aventuriers rêveurs
Qui rêvent éveillés de périples, de virées, et d'ailleurs.
Le 7ème ciel ne nous est même plus ouvert
On ne peut même plus s'envoyer en l'air.

Heureusement que le nuage maintenant se dissipe
Et que tout va rentrer dans l'ordre, enfin, en principe,
Demain Cendrillon pourra revenir
Et chaque désarroi pourra cicatriser et guérir.
De New York à Singapour
Chacun maintenant attend son tour
Pour avoir son billet retour...

Photo de la légende d'un nuage de cendres
Avec la panique et le chaos qu'il engendre.

#918 /20.4.2010

mercredi 27 août 2014

Bandwidth Control (2014)


[Nouveau] Il y a ceux qui parlent CFT et les autres , dédicace à Zouzou...

  Date = 27/08/2014   Time = 15:24:15

 Partner  DTSAPP File     Transfer         Records       Diags        Appli.
ppstate.
                 Id.      Id.       Transmit     Total   CFT Protocol Id.
 -------- ------ -------- -------- ---------- ---------- --- -------- --------
--------
 ZOUZOU   SFK TK BANDWIDT H2715241          0          0 408 NO PART




"Les meilleures performances sont celles qui durent"
L'Axiome de Michelin se vérifie à l'usure
Il faut CIPHER comme on joue avec un caillou dans la chaussure
La vie est ainsi faite, plus on joue avec, plus c'est dur.

Peu importe le PARTNER qui t'INTERPEL
Ou même qu'on soit adepte du mode STANDALONE , ... en NO PART
L'exercice n'admet pas que l'on se LOOP
Et dans le lit d'ODETTE il faut le faire avec CLASS
ET sans INTERRUPTion savoir COMPOSER avec la COMPRESSION
De notre sang qui bout, la conscience comme COPILOT
Car personne ne sera posté en SENTINEL
L'exercice étant en général CACHE
A moins bien sûr que l'idée d'un BROADCAST AGENT ne t'EXIT
Au point de publier des NETBAND.

Après les techniques sont nombreuses
Je n'irai pas éplucher le CATALOG
Des nombreuses méthodes décrites dans la SEX_API.
Qui, de toute manière a besoin d'un manuel
Pour parfaire son contact sensuel ?
Tu peux être CROSS_PLATFORM ou même MAX_TRANS
Que cela ne créerait pas de nouvelles transes
Pas même qu'optimiser le BUF_SIZE
Ne crée de nouvelles extases.

Qu'il se passe sous la ceinture ou sous l'SSL
Le plaisir SUSE si on si on ne le TRANSFER pas
FTYPE=X, DIAGI 169, j'ai tout monté en REVERSE
Et au-delà des analogies perverses
Les FLUX qui nous traversent en permanence
Ont besoin d'une CENTRAL GOVERNANCE.
On envoie comme on reçoit et ça tombe sous le sens
C'est de cette maitrise que provient la puissance
En bon italien tu le sais bien
"Sans Maitrise la Puissance n'est rien"

Plus que le MAX_CNX, ce qui importe c'est le MAX_DURATION
Avec ou sans SECURE_RELAY
Ne pas négliger non plus l'ENABLER
Le "LA" qui lance le ballet
Et lorsqu'elle te délivre un PASSPORT
Pour te donner le plus beau ROLE
A toi de prendre le bon PORT
Et de garder le BANDWIDTH_CONTROL.

#1083 / 18.4.14

mardi 26 août 2014

Moi, poète de la République (2012)

Parce que la Poésie n'a heureusement rien de Politique et que je peux remanier ma plume sans créer un brouhaha qui brouille l'écoute, et que ma plume garde des convictions nettes et surent, qui ne mentent pas...
Retour sur un discours fédérateur

Moi, Poète de la République
J’écrirai sans arrière pensée
J’éviterai d’employer trop de mots pesés
Trop de propos calibrés et brossés
Qu’on écrit pour émouvoir
Pour stimuler les mémoires

Moi, Poète de la République
J’éviterai les métaphores,
J’éviterai les anaphores
J’éviterai d’être un écrivore
Aveuglé par une quête de mots
Je n’irai pas par 4 chemins, je n’irai pas dans tous les sens
Je suis un poète qui aime donner du sens

Moi, Poète de la République
Je n’userai
Ni de la démagogie
Ni de la psychologie
Ni de comparaisons, ni d’analogies
Ni de calembours ni de jeux de mots
Ni d’images crues, ni de mauvais maux
Je ne ferai ni du cul ni du cœur
Ni du social, ni du cousu main, ni du par cœur

Moi, Poète de la République
Je n’exploiterai  ni la famille, ni les banlieues
Ni les roses rouges pour les fleurs bleues
Je n’irai pas superposer les fantaisies
Et oser ensuite appeler ça de la poésie

Moi, Poète de la République
Je rejetterai le sale et le graveleux
Jetterai à l’égout la plume des dalleux
J’écrirai à l’encre de mes yeux
Mais pas à celle de ma queue

Moi, Poète de la République
Je n’achèterai pas le jury
Je ne les flatterai ni de l’œil, ni avec divers écueils
Je ne favoriserai aucun parti pris

Moi, Poète de la République
Jamais je ne corromprai mon auditoire
Pour être la star d’un soir

Moi, Poète de la République
J’écrirai librement et je slammerai librement
Moi, Poète de la République
Je serai le poète du libre arbitre
Je déclamerai sans chercher un titre
Je ne suis pas du genre à faire le pitre
Pour vous amadouer depuis mon pupitre.

Moi, Poète de la République
Je serai un poète feu d’artifice
Car je m’exprime naturellement, sans aucun artifice
Je n’aurai ni gène ni tabou
Je n’aurai pas peur de crier au loup
Je m’exprimerai, un point c’est tout

Moi, Poète de la République
Je ferai feu de tout bois
N’aurai aucune langue de bois
Je ne fais pas de politique
Je ne fais qu’utiliser ma licence poétique

Moi, Poète de la République
Je ne vendrai pas mon âme
Je ne vendrai pas mon slam
J’écris donc je suis
Et ce simple cri me suffit

Moi, Poète de la République
Je resterai un aboyeur
Je resterai un rêveur
Je resterai un auteur
En quête perpétuelle de hauteur

Moi, Poète de la République
Je continuerai à m’inspirer
De la pluie et du beau temps
Mais surtout, je resterai dans l’air du temps

Moi, Poète de la République
Je ne perdrai pas entre litanies et paraboles
Dans un monologue de vieux symboles
Et veillerai à mon  temps de parole

Enfin, Moi, Poète de la République
J’éviterai enfin de paraphraser
De m’inspirer de fameux discours
Et de les adapter pour vous jouer un tour
Pour vous charmer en donnant à mon texte des atours
Juste pour faire bien
Car je ne suis candidat à rien
Je ne suis qu’un poète, sans peur et sans doute
Qui ne cherche rien d’autre que votre écoute.

#1059 // 4/5/2012

samedi 23 août 2014

Mon plus beau coup (2010)

C'était il y a tout juste 4 ans...le début de ce qui n'a pas de fin...
Feliz cumple a nuestro amor / Joyeux anniversaire à notre amour

Tout était ordonné, tout était planifié
Et pourtant mon coeur palpitait
C'est tremblant, presque mortifié
Que j'ai dû m'y résoudre
Prendre mon courage à deux mains
C'est le moment, ça n'attendra pas demain.

Avec mes complices, on a marché main dans la main
Le piège était armé, l'arme soigneusement cachée
Derrières mes souvenirs amourachés.

J'avais sorti la tenue de combat,
C'est rare que je m'habille comme ça
Mais certaines occasions
Méritent qu'on se mette au diapason,
Aucun nuage à l'horizon
On peut lancer l'Opération.

Mes complices à Paris, je me rendis dans les bas fonds de Pierrefonds
Pour capturer de mes bras la plus tendre des otages,
Les fleurs sur le siège de l'Alfa reflétaient déjà comme une image
De toute cette folie que j'ai mise en place
Avec un sourire que rien n'efface.

Ainsi je traçais, vers le point de rendez vous
La belle proie, toujours en joue
Je la tenais par la main
L'Amour sillonnait notre chemin.

Ma cible, le Sacré Coeur
Un lieu Saint qui inonde de bonheur
Ma complice m'envoyait un message
La bougie s'éteignait peu à peu,
Il fallait que je magne un peu.

En haut de la butte, je touchais au but
Avec Montmartre qui contemple
L'entrée au plus brûlant des temples.

J'allais bile en tête dans ce coeur de feu
Regardais les étoiles comme on fait un voeu
Elle, ne pensait écouter à cet instant même
Qu'un simple, n-ième petit poème
Que je déclamais, semais au vent maudit
C'est ensuite seulement qu'elle a compris
Lorsque vint cette question à lui poser...
LA QUESTION, celle que l'Amour ne sait refuser...

Une larme a jailli lorsqu'elle m'a dit oui,
Le regard ému, le coeur ébloui,
La bague ne fut qu'un détail
Lorsqu'on a fêté nos fiançailles.

C'était un 23 Août à Montmartre
Et tout le monde a applaudi
C'était là mon plus beau coup
Ce genre de coup de maître
Qui bouleverse tout d'un seul coup
Une des grandes émotions de ma Vie.

#975 - 21.12.2010

vendredi 22 août 2014

Tes bras sont mes ailes (2008)

Parce que l'amour donne des ailes...


Tes bras sont mes ailes qui m'aident à monter jusqu'au ciel
Ils sont collés à moi, ils font désormais partie de mon corps
L'ascension se fait au rythme de la tendresse, jamais trop fort
Nos peaux lovées, dans un nuage de douceur, forment un arc-en-ciel.

Mes lèvres aventurées au creux de ton cou, je m'abandonne
Et c'est ton souffle, ton sourire et ton regard qui nous guide
Notre envol est doux et léger avec un battement fluide
Nos ailes battant au rythme de nos coeurs qui se coordonnent.

Dans un volute de passion remplie de chaleur et de vertiges
Tel un mirage notre étreinte transperce les nuages
Sans a coups, sans dépression ni orage
Car seule notre candeur nous dirige.

Tes bras sont mes ailes et arrivé à la hauteur de nos espérances
Le temps se suspend et nous nous maintenons sous la portance
Des zéphyrs de nos soupirs remplis des 1001 fragrances
Qui donnent à nos baisers le gout d'un cocktail de fortes essences.

Observés par le soleil et la lune l'albatros de nos corps vole
Au rythme même des baisers volés et des dérobades
L'étoile des lumières et son assistante observent l'aubade
Qui se dessine devant eux en ombres frivoles.

Avec un désir d'éternité même si le moment est éphémère
Sans direction aucune si ce n'est celle de nos 12 sens
Au delà de la stratosphère et au delà même de la jouissance
Nous voulons tous deux en stationnaire au dessus des mers

Tes bras sont mes ailes, partons à tire d'aile
Doublons tourtereaux rouge gorges et hirondelles
Dans tes baisers roses, tulipes et miel
Allons conquérir ensemble le bleu du ciel.




#735 - 29.7.2008

vendredi 15 août 2014

Cité Blanche (2014)

[Nouveau] 474 años hoy feliz cumple Arequipa / Arequipa fête ses 474 ans



J'y pense parfois dans mes nuits blanches
A cette cité aux pierres blanches
Lointaine, mais dans mon cœur si proche
Que je pourrais presque en caresser les roches

Une cité qui trépigne et tremble
Parfois à forte magnitude
Perchée à 2300 mètres d'altitude
Si loin, si proche qu'elle semble
Parfois habiter en moi.

Elle est sublime elle me domine
Comme le Misti face à elle.
Elle m'observe, forte citadelle
De ses grandes pierres d'albumine
A moins que ce ne soit du Sillar.

Même sans y être je m'y égare
Comme le ferait le grand Melgar
Poète émérite de ma cité inédite
Où une partie de mon cœur encore habite.

Cité des volcans ou même les gens sont volcaniques
Elle est toute proche, juste au bout du monde
C'est un tableau, que dis-je une Joconde
Lorsque le soleil anime de son œil unique
Sa place d'Armes, sa Cathédrale
Ses rues pavées pleines de vie
Pleine de l'énergie de ses piments farcis
De Cayma a Yanahuara
D'Umacollo au cloître de Santa Catalina.

Arequipa, la blanche du bout du monde
Loin de Paris ma belle blonde
J'ai ramené près de moi ton plus beau trésor
Et pourtant tu me manques, chaque année encore
Lorsque ton carnaval du 15 Août te pare d'or.

Arequipa, mon autre patrie, Cuidad Blanca
Avec tes rues, ta campagne et ton Colca
Un jour je reviendrai vers toi.
Pour te retrouver, toi, la complice de mes émois
Témoin de mariage et de mes plus fous mirages
Si le Misti est ton roi
De mon monde, tu es le toit.


15.8.2014

lundi 11 août 2014

La nuit je mens...(2012)

Centon


Le principe d'un Centon est simple, il s'agit d'assembler un texte avec des passages de textes célèbres.

A vous de les retrouver ! 


La nuit je mens comme je m'endors
Bouche ouverte, tête nue
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
Je le refais, et ça continue encore et encore...

J'entends les sanglots longs des violons de l'Automne
Et je m'en vais au vent mauvais
Sur le parking des anges
Là où la Terre est bleue comme une orange.

Mais le Poète est semblable au prince des nuées
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher
Il est une prison où l'âme reste libre
Derrière les barreaux, pour quelques mots pensés si fort.
Je vis le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre,
Vivre pour le meilleur, vivre avec le cœur qui bat
Au rythme des marées, à celui des saisons,
A celui des heures du jour et de la nuit.

Je fais souvent ce rêve,
Mais la nuit je mens, je m'en vais
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Ô temps, suspends ton vol et garde moi libre
Pour vivre, c'est une question d'équilibre
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage
Souriant comme sourirait un enfant malade
Si je m'endors, c'est pour ne plus rêver.

#1061 / 23.8.2012
In Jeux Poétiques, receuil collectif Lespoetes.net

dimanche 10 août 2014

24 heures brut (2006)

Parce que le temps c'est précieux...


Chronos nous a donné à tous le même salaire:
24 heures brut à la journée.
Il faut profiter de chaque minute qui nous est donnée
On ne mesure jamais le prix des honoraires.

Le temps est d'autant plus précieux
Qu'il est soumis à des impôts,
Rare sont ceux qui en ont de trop:
Il faut gérer nos restes et les investir au mieux.

Placer deux heures sur un film sympathique,
Miser quelques minutes sur une belle chanson,
Quelques secondes dans des regards électriques
Suffisent parfois à rapporter du bonheur à foison.

A ces 24 heures il faut amputer le travail:
Une taxe qui compte pour un bon tiers
Cinq jours sur sept: La dîme est chère.
C'est le prix à payer pour de belles ripailles.
Impôt sur nos revenus, les chômeurs sont exonérés,
Les faire payer ce lourd tribut, ce serait exagéré,
Les retraités en sont aussi exemptés:
A tant le payer, ils l'ont bien mérité.

Comme si ça ne suffisait pas il y a aussi le sommeil:
La donation est libre mais pensez à la payer
Car le fisc de Morphée, difficile de le frauder.
Les transports, les aléas, les bouchons, les tracas,
Les rendez-vous, et la queue pour les en cas,
Les trains ratés et les journées mortes...

Comme en fin de compte il ne reste pour le plaisir,
Qu'un maigre solde de temps net et égoutté,
Ne le gaspillez pas à vous lamenter,
Offrez vous avec tous les instants, tous les désirs.

Car celui qui a dit que le temps c'est de l'argent à tort:
Dans les instant précieux, les instants délicieux,
Dans les moments de joie qui nous rendent si heureux,
Le temps passé, ce n'est pas de l'argent, c'est de l'or.


#476 - 7.12.2006

mardi 5 août 2014

Scarlett et Natalie (2014)

A la demande de Cycy :) à tes deux poupées préférées :)


Scarlett, Natalie
A deux dans mon lit
Scarlett, Natalie
L'histoire d'un rêve à l'agonie

Dure dure l'histoire des rêveries
Evanouies et pourtant si réelles
Lorsqu'elles s'étalent si belles
Ces starlettes, ces douces hégéries

Scarlett, Natalie
Elles dont je pourrais parler sur 1000 pieds
Pourtant déjà oubliées une fois sur mes pieds
Les rêves ne sont qu'un parfum déja parti
Lorsque la réalité sonne son réveil

Scarlett, Natalie
Me voilà au travail arrivé
Je ne vous vois plus, mais je ne vous ai pas oubliées
Il en est ainsi
Telle est la réalité et son mortel transfert
Terminé et aknowledgé, il ne me reste que ces vers
Quelques rimes en attendant que cette nuit peut-être
Que dans mon lit imaginaire vous puissiez renaître.

#1079 / 7.1.2014

samedi 2 août 2014

La couleur des sentiments (2012)


Parce que la vie se peint de 1.001 couleurs


A quoi bon peindre la vie
Au pinceau de mes écrits ?
J'écris mes textes à l'encre noire
Mais la plume corbeau est un pale miroir
Car avec la couleur de nos sentiments
Il faudrait l'écrire de but en blanc
La vie qui nous enchante ou nous écœure
Est un arc-en-ciel, une symphonie de couleurs.

Je vois rouge, je suis vert de colère
Lorsqu'au vu de mes vers vous me dites fleur bleue,
Mais je l'admets, je vois la vie en rose
Parce qu'elle me révolte autant qu'elle m'émeut
Et que son chant est celui d'un virtuose

La vie m'est un bouquet lumineux.
Je me veux un poète impressionniste,
La vie est belle, je suis un observateur plus qu'un artiste.

Tout n'est pas si bleu et parfois je ris jaune
Lorsque les horizons virent au gris
Mais je ne suis jamais aigri
Devant la palette qui s'offre à moi:
L'infinité des teintes de nos émois.

Il n'y a pas de couleurs plus chatoyantes
Que celles de nos sentiments
Blanc pureté, mer turquoise, bleu cobalt
Ambre et jade, rubis sérénade,
Quels que soient nos tourments
Rien n'est en noir et blanc
Et comme je ne vois que joie et espoir
Je ne risque pas de broyer du noir.

Je ne sais pas de quelle couleur est colorée mon monde
Mais son spectre rayonne de mille longueur d'ondes
C'est un arc-en-ciel étincelant
Qui éclaire mon visage à tout moment.
Tout en couleur, voilà ce que c'est de se sentir vivant.
Et vous, quelle est la couleur de vos sentiments ?

#1053 - 14.3.12
In "Slam - Sous le Porche" , receuil de la scène slam du même nom qui a lieu tous les 3e Mardis du mois à Auvers sur Oise

vendredi 1 août 2014

Place de l'Etoile (2006)


Parce que Paris sera toujours Paris...


L'Iris de Paris s'étend sur 12 faisceaux de lumière,
L'énergie de 2 millions d'âmes s'y concentre.
Etoile au centre de la ville des Lumières,
Lorsqu'elle brûle, c'est la Cité qu'on éventre.

C'est le prisme qui éclaire les Champs,
L’œil d'un cyclone qui rayonne sur le monde,
Une ballerine qui danse sur tous les chants
Que l'on entonne pour Lutèce la Blonde.

Lorsque la nuit tombe, elle brille encore
Comme une grande Dame, elle se vénère le soir,
Il se dessine un arc qui s'épanche sur les trottoirs.
Aux heures de gloire, ils sont des milliers à se baigner dans son or.

L'Etoile brillera toujours comme le feu
Du soldat 'inconnu" qui demeure en ces lieux.
C'est le soleil de Paris, toujours radieux
Qui s'épand jusqu'aux abysses d'une planète bleue.

Elle que l'on a déjà vu capturer l'Astre du jour,
De l'orchestre parisien, elle demeure la Diva,
Des millions de gens lui tournent autour,
Ce joyau de Paris a l'éclat d'une supernova.

423 - 19.4.6

jeudi 31 juillet 2014

Ikea (2007)





Mon histoire ressemble à ces magasins
Ingénieux avec du sens pratique
A l'emporte pièce la caisse pour tocsin
Tortueux et en sens unique

Immolé par une allumette suédoise,
Brûlant d'envie de meubler la conversation
Je l'invitai à aller boire une cervoise
En 'tout bien tout honneur' sans malversations

Je ne suis pas une armoire à glace
Mais malgré ma charpente mal achalandée
Je me fit vite de la place
Sur un baldaquin entre deux lampes de chevet

Je m'amusais alors dans le noir
A me brûler de ses halogènes érogènes
A étrenner ses charnières ses tiroirs
Dans des suées de plaisir sans gène.

Pas besoin de schéma de montage
Dans cette amourette en kit
Étagères à tous les étages,
Tout s'est monté bien vite.

Je cherchais le défaut, le vice caché,
Elle est comme ces meubles criblés de secrets,
Dans les compartiments, des rochers,
D'autres sentiments sans doute ancrés.

J'ai tout démonté avec un tourne-vice,
Tant de douceur, ce n'est pas commode,
Son âme était comme les notices:
Un plan bizarre dont on ne palpe pas la méthode.

J'étais sur un lit escamotable, à dormir debout,
A entendre ses amants gémir dans le placard,
La blonde aux yeux bleus n'était pas à son premier coup
Grattait dans ma mezzanine le cafard.

Ivre à m'en donner la gueule de bois,
J'ai laissé le meuble tomber en immondices
J'ai dévissé la vis à bois
Qui faisait tenir cet édifice.

Mon histoire sonnait le tocsin,
Tortueuse et en sens unique,
Maintenant quand j'entre dans le magasin,
C'est blasé avec le regard cynique.
Marre de l'amour à l'emporte pièce
Que l'on monte soi-même avec un tournevis,
L'amour vrai n'est fait que d'une seule pièce,
A l'épreuve du temps et des vices.

#538 / 10.4.2007

mardi 25 février 2014

Un monde en soi (2014)

On a tous un monde en soi
Avec ses montagnes et ses vallées
Avec ses principes et ses lois
Et ses secrets à révèler.

Il y a des villes et des forêts
Aussi des volcans endormis
Qu'un rien peut réveiller.

Il y a des lieux égarés
Aussi des océans fleuris
Qu'un sourire peut éveiller.

Il y a les rivières que les larmes creusent
Et le trésor de nos âmes heureuses
Pour faire briller nos idées et nos idéaux
Et bien sûr au centre, il y a notre égo
Et c'est toute une population
Toutes ces parties de nous même
Mélées entre révoltes et passions
Et sous la pression de nos problèmes
Toutes s'expriment et explosent
Dans la colère comme dans l'apothéose.

On fait de chaque émotion un voyage
Selon le sens des vagues, selon la route
On se perd dans la jungle de nos doutes
Ou l'on se dore sur une plage.

Ainsi de regards en sourires
On a tous un monde à dévoiler
Chaque soupir est un zéphyr
Qui dégage nos ciels voilés.

Oui, chacun à son monde à soi
Avec son enfer et son paradis
Et ses passerelles, la tendresse, l'émoi
Entre les deux mondes des passages inédits
Comme le veut le bel adage
Chaque rencontre est un voyage.
Chacun son monde et chacun échange,
La communication créée le plus beau des mélanges.

On a tous un monde en soi,
Avec ses démons et ses merveilles
Avec ses lunes et ses soleils
Sa peur et sa foi,
Le chaud et le froid
Le confort et l'effroi,
Un monde qui n'a pas de bout,
Un monde raisonné, mais aussi un peu fou
Un monde à découvrir mais aussi à fuir
A cacher mais surtout à partager
Entre lumières et zones ombragées.

Ce monde chacun le vit à sa manière
Certains s'y retrouvent et d'autres s'enfuient
En s'en protégeant comme d'un torrent de pluie.
C'est un monde où l'on a placé chaque pierre
C'est une légéreté comme un poids
Chacun sa manière de le porter,
De l'ouvrir et de l'emporter,
On a tous un monde en soi.

#1081 - 25.2.2014